Trouver l’origine de la douleur
Quand on médite et qu’on ressent des sensations physiques désagréables, la première étape pour gérer cette douleur consiste à comprendre pourquoi elle survient et d’où elle provient.
La douleur peut survenir pour diverses raisons :
- Posture inadéquate
- Blessure
- Tension musculaire
- Manifestation de stress
- Tension émotionnelle
En méditation, la douleur peut être obsédante. Pourtant, contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. En effet, c’est bien souvent un signal que notre corps envoie pour nous dire quelque chose. Le nez vous gratte sans raison ? Vous êtes peut-être simplement agité ou submergé de pensées. Avant de vous soulager, observez l’inconfort, sans jugement, puis tentez de laisser partir cette douleur d’elle-même, comme si vous chassiez une pensée parasite. Souvent, la disparition est rapide.
Adopter une posture confortable
Pour éviter la douleur ou la gêne, vous devez trouver une posture de méditation confortable pour vous. Quand on commence à méditer, on a parfois tendance à vouloir en faire trop.
Rassurez-vous, pour bien méditer, il n’est pas nécessaire de s’asseoir en position du lotus ou de demi-lotus, surtout si cela cause de l’inconfort.
Vous pouvez vous asseoir sur une chaise ou un banc, vous allonger, ou même marcher en conscience (un pas sur l’inspiration, un pas sur l’expiration). L’important est d’être à l’aise et de pouvoir rester concentré sur votre méditation.
Être bien pour méditer (accessoires)
Utiliser des accessoires et des supports tels que des coussins de méditation, des chaises ou des bancs spécialement conçus pour la méditation peut aider à prévenir la douleur. Ces supports sont conçus pour aider à maintenir une posture correcte et à réduire la tension sur certaines parties du corps.
Écouter son corps
Vous observez les pensées en méditation, c’est naturel. Observez également la douleur. En effet, il est essentiel d’écouter son corps pendant la méditation.
Si vous ressentez de la douleur, c’est un signal :
- Vous devez ajuster votre posture
- Vous devez faire une pause (ce n’est pas le bon moment)
- Vos pensées vous submergent (dissipation) et le corps se débat
Quoi qu’il en soit – que la douleur soit réelle ou psychosomatique -, il est très important de suivre ce conseil. Ne forcez jamais votre corps à rester dans une position qui cause de la douleur.
Être pleinement conscient de la douleur
On y revient : l’observation ! Une autre approche pour gérer la douleur pendant la méditation est d’utiliser la douleur elle-même comme un support ou objet de méditation. Cette pratique, connue sous le nom de pleine conscience de la douleur, implique d’observer la douleur sans jamais la juger, mais sans y répondre immédiatement. Exactement comme on le ferait avec une pensée : en la reconnaissant simplement comme une sensation.
Dans le meilleur des cas (j’irais jusqu’à dire le plus courant), cela peut clairement vous aider à diminuer la réaction négative à la douleur et à augmenter la tolérance à celle-ci. Selon le Dr Fadel Zeida, une heure de méditation permet de réduire la douleur chronique et la perception que notre cerveau peut en avoir. Je vous suggère, à ce propos, la lecture du livre « Apaiser la douleur avec la méditation » de Jon Kabat-Zinn.
Douleur et méditation
La douleur pendant la méditation est une expérience très courante, surtout pour les débutants. Mais c’est aussi une donnée essentielle, car elle fait partie de nous (accident, arthrose, blessure, tendinite) et qu’il faut en tenir compte. Que ce ne soit pas un obstacle à la méditation : vous pouvez en effet apprendre à gérer la douleur dans la pratique de la méditation. On a coutume de dire que la méditation est un voyage plutôt qu’une destination. Faites preuve de bienveillance, de recul et de patience. Faites avec ce qui là, pour vous, aujourd’hui. Avec humilité. Vous n’avez rien à prouver à personne.